Sei Yamada !

Pour comprendre mon histoire, il faut remonter avant ma naissance. Mon grand-père a fondé la prestigieuse compagnie Yamada informatic. La compagnie informatique eu un énorme succès. Il est devenu rapidement riche et, lorsqu’il fut au bord de la mort, ce fut son fils ainé qui hérita de l’argent : mon père. Prenant aussitôt la grosse tête, il acheta une énorme maison et continua de faire de l’argent en prenant les rênes de la compagnie. Il rencontra ma mère, une femme mesquine qu’il épousa. Ils eurent comme premier enfant ma sœur.

Ma sœur… je ne l’ai jamais vraiment rencontré! Aussi loin que remonte mes souvenirs, je me rappelle l’avoir vu 5 ou 6 fois lors de soirées inutiles ou l’on désirait ma présence superflue. Blonde et totalement parfaite, une véritable héritière quoi!

Mes parents ont donc eu ma sœur, puis ensuite moi. N’ayant aucune idée pourquoi, mes parents ne m’accordaient aucune attention, focalisant toutes leurs énergies sur l’ainée. J’ai donc grandi seule, sans l’ombre d’une personne, dans une immense maison vide. Mes parents toujours occupé et ne se préoccupant pas de moi, et ma grande sœur jamais présente. J’avais bien créé des liens avec les valets et cuisiniers, mais il avait toujours se respect inutile qui nous séparait et creusait un fossé entre nous. Mon enfance se déroula donc pour la plupart du temps dans ma chambre. Mais cette vie était totalement normale pour moi, ne connaissant aucunement le monde extérieur. Je n’avais jamais dépassé les limites de ma cour et je n’avais pas conscience de toutes les merveilles qui m’entouraient.

Dès l’âge de mes 7 ans, mes parents avaient reconnu mon existence en engageant un précepteur pour m’éduquer à la maison. Et pour tuer le temps que je passais seule, ils m’ont aussi inscrite à tout les cours possibles : Natation, peinture, piano, informatique, bonnes manières, volley-ball, violon, etc. Je détestais me rendre à tout ces cours, mais je m’y pliais à contrecœur. Je laissais alors cours à mon coté jovial lors de mes cours particulier à travers la musique, l’art et le sport. J’adorais ce que je faisais… mais j’avais l’impression que mes parents essayaient de déculpabiliser de m’abandonner en m’inscrivant à plein d’activitées pour se donner l’impression que je vivais. Mais c’étais totalement faux. J’en étais parfaitement consciente.
Mais mes parents non.

Je ne leur pardonnais pas de m’avoir mis au monde sans aucuns buts. Ma vie n’avait aucun sens. Mais bon… Je n’allais pas me plaindre. Puis un jour, à l’âge de mes 9 ans, mon précepteur m’avais fait découvrir la bibliothèque du château dans le quel je vivais. J’en suis tombé amoureuse au premier regard. Depuis ce jour, j’ai dévoré toutes sortes de livres : des histoires fantastiques aux livres de science. Cette sensation d’échapper à ma réalité était enivrante et j’adorais. Je me suis aussi mise à écrire et cela était encore plus magnifique. Pouvoir soi-même décider de la vie d’un personnage… j’adorais.

C’est aussi à partir de ce jour que j’ai pris connaissance du monde extérieur. Que ma vie était loin d’être normale. Que j’étais enfermée dans une cage. Je me suis dès lors à haïr mes parents. Pourquoi me faisait-il cela, à moi? Qu’avais-je fait pour mériter ça? C’était pathétique. Mais j’acceptais quand même ma situation. Je ne voulais pas être égoïste, je me basais sur des pages de papier! Alors j’ai continué de faire la jeune-fille-cadette-sans-aucune-importance parfaite. J’étais admirable lors des soirées et toujours polie lorsque mes parents venaient s’enquérir de mes progrès environ 1 fois par mois. Je continuais à échapper à la réalité avec mes trésors parcheminés.

Mais je rêvais de vivre dans ce monde dangereux et plein de vie. Plein de haine et de souffrance. Plein de rire et d’amour… La nuit, je montais sur le toit pour écrire, regardant au loin les lumières floues de la ville. J’avais 15 ans et je commençais à me lasser de cette vie. Si c’en était une...

Ce semblant de vie continuait alors, entre les cours désespérant et les séances d’écriture appréciées. Je connaissais alors tout de la vie à l’extérieur, en théorique seulement. Et je voulais le voir en pratique. C’est pourquoi qu’à ma fête de 16 ans j’ai demandé à mes parents, que je voyais pour la première fois depuis 3 semaines, en cadeau de faire ce que toutes les filles de mon âge font : aller à l’école. Ma mère n’eu aucunes émotions et continua de manger le canard à l’orange qui refroidissait dans son assiette. Mon père, lui, sortis une faible phrase : « fais ce que tu veux. » Cette phrase me remplit de joie. J’aurais bien aimé la partager avec ma sœur comme toutes les filles normales, mais elle était en France pour une période de 4 mois. Alors je courus dans ma chambre faire mes bagages. Le lendemain, mon père me dit qu’il m’avait inscris à une académie loin d’ici (peut-être pour m’éloigner le plus possible? J’avoue que je m’en fichais) qui s’appelait Gakuen Paradise. Il m’avait également ouvert un compte de banque avec une somme phénoménale pour moi et minime pour mes parents. Il me souhaita une bonne année et je m’étais aussitôt détournée de cet être de la haute société corrompue par les bonnes manières et les profits.

J’avais passé les grilles de fers de mon ancienne propriété avec bonheur. En gambadant sur le pavé, je m’étais dit que je me sentais comme un nouveau-né lâché dans un nouveau monde. C’était exactement ça que j’étais. Et j’adorais plus que tout cette sensation, ainsi que celle de la liberté. Enfin libérée de ma cage. Il était temps!
Durant une semaine j’avais explorée la ville qui se situait près de chez mes parents. Ce n’était plus chez moi… Je m’étais fait tatoué « vivre » sur l’omoplate droite, mot très significatif pour moi, j’avais gouté aux ramens et aux sushis ce qui sont pour moi les meilleurs mets de tout le Japon, voir le monde entier! J’avais connus des personnes, gentilles qui m’avaient fait découvrir l’arcade et le cinéma. J’avais aussi pour la première fois de ma vie dormis dans un hôtel, me faisant jetée dehors lorsqu’on m’avait trouvé sur le toit. J’étais partie le sourire aux lèvres.

Je m’étais enfin décidée à commencer l’école, prête pour cette nouvelle expérience. Je pris alors un autobus en direction de la petite ville où se trouvait l’académie.

Je regarde le soleil dehors. Un sourire apparait malgré moi sur mes lèvres. Le bonheur était si intense en moi que j’en éprouvais le besoin de le partager au monde entier. Je m’accote sur le rebord de la fenêtre et ferme les yeux, profitant du ronronnement réconfortant du moteur.

Je commençais enfin à vivre ma vie. Je suis bien décidée à rattraper les années perdues.

Je m’endors dans l’autobus.