Un tourbillon de vie dans une chambre froide [Pv Kei Haruka (Je précise le nom de famille veux pas avoir l'autre Kei x'D)]

8h29
Assise sur le dernier banc de l'autobus ,Kei regardait le paysage défilé. Se fichant pas mal d'avoir l'aire touriste ,ses mains appuyées sur la fenêtre et ses grands yeux dévorant le paysage, elle tentait de tout retenir ce qu'elle voyait. L'irlandaise avait eu de la chance, l'autobus dans laquelle elle se trouvait avait pour dernier arrêt le lycée dans lequel elle devait étudier pendant plusieurs années. Deux valises, un sac à dos , ainsi que son étui à guitare prenaient place sur le siège d'à côté ,créant ainsi entre elle et le monde une barrière. La ville qui prenait peu à peu son éveille, laissait entrevoir les couleurs de sa cultures. Les gens étaient bien différent dans ce pays, c'était une grande adaptation qui attendait l'adolescente. Le premier détail frappant était le visage fermé des gens, ce qui différait beaucoup de sa campagne originaire. Là bas, même sans vraiment se connaître, les habitants donnaient l'impression d'être de vieux amis.
La jeune femme aux cheveux bleus violacés détourna son attention de la fenêtre et se recroquevilla dans son siège. Elle n'avait pas beaucoup dormis ces derniers jours et ses yeux se fermaient d'eux même, mais elle le savait, il ne suffisait que d'un petit truc intéressant pour ranimer sa vivacité. Kei porta donc son attention sur le siège avant, analysant sans s'en rendre compte les fibres de tissus, qui à première vue paraissaient bleues, mais qui en fait était orné de filament rouge. La demoiselle ferma tranquillement les yeux et tomba dans les bras de Morphée plus vite que ne l'aurait cru.

9h15
Kei se sentie soudain secouée sans ménagement, relevant tranquillement son visage d'un aire endormis, elle vit en très gros plans le chauffeur de bus.
-Vous êtes arrivé à destinations mademoiselle, dit-il de sa voie rauque. L'adolescente ouvrit grand les yeux et bondit sur ses pieds, elle avait un large champs de manœuvre vue sa petite taille. Glissant d'un coups la ganse de son sac à dos et de son étui sur son épaule, elle gratifia l'homme d'un large sourire.
-Merci monsieur, j'ai déjà hâte d'y être, répondit-elle pleine d'entrain tout en faisant de larges mouvements circulaires avec ses bras. Elle se saisit des valises délaissés sur le siège et dévala l'allée à toute vitesse pour sauter, de façon littérale, hors du bus.

Le moyen de transport détala ,soulevant un léger nuage de poussière dans son sillage, mais l'irlandaise ne le remarqua même pas, car devant-elle s'étendait l'établissement Paradize. Bouche bée devant l'enceinte, elle était pétrifier, ce serait la première fois qu'elle entrerait dans une école publique et ça la rendait nerveuse. Non plutôt je dirais... fébrile. Ce serait la première aventure qu'elle accomplirait pour deux, dans ce pays inconnu. Kei ,chargé de tout ses bagages, traversa l'enceinte du bâtiment, pour se retrouver dans le hâle. Les élèves commençaient pour plusieurs la journée, alors l'endroit était tout de même assez achalandé Pourtant personne ne semblait accorder de l'importance au fait qu'une jeune nouvelle était surchargé de bagages et semblait totalement perdue. C'était encore un détaille qui différenciait de sa patrie. Elle avança à tâtons dans les couloirs et finis par déboucher sur la cafétéria. À son arrivé, l'estomac de la demoiselle cria son besoin pressent d'avaler de la nourriture. Se faufilant entre les tables l'irlandaise attrapa plusieurs pains et gâteaux au comptoir. Elle paya en liquide, en tentant de se démerder entre tout ses sacs et repris son exploration. Elle savait bien qu'elle ne trouverait pas les dortoirs par ici et elle avait terriblement besoin de se créer un petit espace quelque part. Elle avait reçu un mois au par avant à sa demeure tout les papiers concernant son inscription ,pour ne pas avoir à remplir de la paperasse inutile lors de son arrivé. Kei savait donc que sa chambre était la numéro 6 ,c'était déjà un bon début.
Sur le mur d'un corridor l'adolescente avait réussi à dénicher un plan du bâtiment ,lui permettant de s'orienter dans la bonne direction.

Arrivé dans l'aile des dortoirs, la jeune fille cherchait désespérément la bonne direction à prendre, lorsqu'elle aperçu une japonaise plantée comme un piquait devant une porte close. Charriant toujours tout ses bagages, Kei arriva à sa hauteur, elle remarqua au même moment le numéro de sa chambre.
-Hey salut tu es de cette chambre? Dis donc cette porte ne s'ouvrira pas si tu reste planté la comme un arbre! Je suis, par ailleurs, ta nouvelle compagne de chambre. Déclara-t-elle d'un ton jovial et chaleureux. L'autre pris un certain délais, elle ne semblait pas comprendre la situation.
-Non je ne suis pas ta colocataire, tu n'as pas de bol d'ailleurs, ce n'est pas un type vraiment sympathique ce Kyokuchou-san.
C'est à ce moment que l'inconnu sembla reprendre vie et partie sans demander son reste dans le sens opposé du couloir. Quant à l'irlandaise ,elle la laissa filer tout en l'observant comme si elle était un extraterrestre. «Et bien, si y'a quelqu'un de pas commode ici, c'est bien elle!»pensa-t-elle. Alors elle inspira et se décida à ouvrir la porte d'un grand coup. Elle entra comme une fusée et laissa tomber toute ses affaires près de la porte sautillant dans la chambre afin d'en enregistrer chaque recoins.
-Bonjour, bonjour c'est le matin, ON SE RÉVEILLE LA MARMOTTE! Gueula-t-elle avec sa traditionnelle bonne humeur. Un garçon au visage doux et au cheveux soyeux était couché dans un lit près du mur ,qui semblait donner sur une salle adjacente. Elle pris son élan et bondit sur le matelas qui frémit sous le poids, près de l'inconnu qui commençait à peine à remuer.
-J'ai acheté des trucs à manger, tu dois avoir faim, après tout le temps que tu as pris pour dormir! Et boum, elle était déjà de retour sur le sol à courir jusqu'à ses sacs ou elle avait laissé tomber la nourriture. Elle ébouriffa ses cheveux colorés déjà en bataille,puis ramassa les gâteaux et les pains. Prise d'une soudaine illumination ,elle ouvrit grand les yeux et regarda encore l'inconnu: «À moins que tu n'es fêté toute la nuit? Si c'est le cas désolé de t'avoir réveillé, mais il y a tant de choses à faire aujourd'hui!». Elle déposa ensuite les vivres sur le bureau au pied du nid de l'étudiant et s'y appuya tout en se penchant: «D'ailleurs je suis ta nouvelle colocataire, toi et moi on va s'éclater!» dit-elle encore de sa voie stridente. La petite baissa la tête et observa un quart de seconde son chandail de «White Chapel» dans le but de s'assurer qu'il était présentable et fut rassurée, il n'y avait aucune tache ou chose gênante. Alors prenant soudain un aire sérieux et posant sa main sur son cœur, Kei reprit:
-Nous seront des partenaires dans la paix, comme dans la guerre! La jeune fille explosa d'un rire sincère et finit par se taire l'espace d'un instant.

Le garçon encore sonné prit un certain temps avant de se réveiller complètement, la fille quant à elle l'observa accomplir tout ce petit rituel matinal qui servait généralement à se dégourdir après une nuit de sommeille. Il se leva et s'approcha de l'impertinente tout en la dévisageant. Elle trouva tout de même ça assez impoli de sa part ,mais prenant ça pour une attitude typique des gens d'ici elle en fit de même. Il était grand, beaucoup plus que l'eurasienne qui ne dépassait pas les un mètre cinquante-trois. Il avait l'aire d'un véritable japonais, pourtant ses cheveux étaient châtain claire, elle n'en avait jamais vue de semblable chez les gens originaire de cet endroit. Le mec avançait toujours vers Kei ,elle ne brochait pas du tout, même lorsqu'il vint s'appuyer au mur derrière elle pour lui parler de plus près. Relevant ses yeux pour croiser son regard. Il lui sourit de manière qu'elle interpréta franche et elle le lui rendit.
-Salut. Tu sais j'aime bien partagé ma chambre avec de jolie fille comme toi. Dit-il tout en glissant sa main sur la taille de l'irlandaise. Elle fronça les sourcils, ce n'était pas le genre de choses que deux inconnus étaient sensé faire, mais elle ne broncha pas, la petite était curieuse de voir jusqu'où il irait. «Généralement on s'amuse bien, surtout dans ce sport qu'on appel le sexe. Si tu veux on peut se donner à fond ce matin, tu l'as si bien dit il y a tant de chose à faire aujourd'hui.» Ses yeux se firent rond comme des billes, ce type était étrange, un nymphomane sans doute! Elle n'avait aucune envie de coucher avec lui, d'autant plus qu'elle n'y avait jamais songé dans sa vie. Le sourire qu'il avait arboré jusque là lui apparut soudain carnassier, la chaleur de son haleine qui lui réchauffait la figure la mis soudain légèrement mal à l'aise, non mais pour qui se prenait se type? Il ne lui donna pas le temps de répliquer,il la souleva sans ménagement comme un sauvage, malgré le fait qu'elle se débattait comme un chaton enragé en rouspétant,pour finalement l'embarrer dehors. La porte s'entrouvrit quelques secondes pour laisser surgir un sac remplit de nourriture. Son colocataire lui indiqua le côté pour les filles de la chambre et la laissa tout bonnement en plan. Lâchant un soupir outragé, la fille au cheveux glacé se saisit du sac de victuailles et entra du bon côté du logement qui lui était attribué. C'est à ce moment qu'elle fut prise d'un remord, elle avait jugé trop vite l'extraterrestre de tout à l'heure, qui avait raison au sujet de l'asiatique. Se maudissant elle même elle souffla sur sa frange qui avait choisi ce moment pour venir lui bloquer la vue. L'idée lui vint soudain qu'elle serait mieux avec une tuque Elle baissa les yeux au sol pour fouiller dans ses bagages et comprit qu'ils étaient resté du côté de la grande échalote. Décidément on se jouait d'elle ici, il avait très certainement barré la porte et n'accepterait jamais de tout simplement lui ouvrir.

Kei se saisit d'une chocolatine parmi la nourriture qu'elle avait acheté au préalable, puis y mordant à pleine dents ,elle se laissa tomber sur le premier lit qui vint à sa rencontre. L'adolescente détailla tranquillement la pièce dans laquelle elle se trouvait ,qui manquait d'ailleurs désespérément de vie, pour se remettre les idées en places. Il y avait trois lits, des commodes et des bureaux, le truc typique pour des étudiants. Sur le mur qui lui faisait face ,il y avait une porte et c'est au moment où elle le remarqua, qu'elle entendit le bruit d'eau qui coulait, c'était bien évidement la salle de bain. Réalisant que celle-si reliait surement les deux pièces ,la petite nymphette engloutit le reste de son gouté, puis se releva. Elle marcha jusqu'à la porte et y appuya son oreille. Ce type était certainement dans la douche ,alors elle pourrait passer sans être vue, pourtant cela ne l'intéressait pas. Étant donné qu'il l'avait fait chier et que sa présence semblait l'importuner, elle n'avait aucune envie de se la jouer ninja. À pas de loups, elle entra dans la salle d'eau et sentie aussitôt la vapeur chaude prendre contacte avec son corps. La jeune fille se posta devant la douche qu'occupait le garçon et attendit bien sagement qu'il achève de se laver. C'est alors qu'elle remarqua les lunettes posées non loin de là, comprenant maintenant que ce type était pratiquement aveugle, elle alla les poser à l'autre extrémité de la pièce.
Au même moment l'eau arrêta de couler, l'eurasienne s'approcha tranquillement laissant ainsi le loisir au lycéens de sortir de là. Elle observa le liquide couler doucement sur son joli corps d'athlète. Elle observa son torse et remarqua ses piercing aux nipples, puis elle laissa ses yeux glisser vers le bas et remarqua qu'il était percé sur le... et puis, pas seulement à un endroit d'ailleurs. Elle ouvrit grand les yeux, ce fut un choque pour l'irlandaise qui ne savait pas que ça se pouvait. Le fait de voir le corps nu d'un garçon de la gênait pas du tout, étant donné qu'elle avait souvent aidé son frère à prendre son bain. Tout ceci ne dura que quelques secondes ,le temps que le géant puisse mettre une serviette et Kei ne s'éternisa pas, avant même qu'il n'est le temps de reprendre ses esprits ,elle se jeta sur lui. Ils tombèrent à la renverse sur le dallage frais de la salle de bain et elle se retrouva en position de force. À moitié allongé sur le garçon, la petite chose ramena ses jambes dans le but de se retrouver agenouiller sur lui, s'il fallait adopter cette méthode pour attirer son attention, elle le ferait. Ne sachant pas trop que faire et ne voulant pas démontrer sa faiblesse, l'étudiante ne fit que le minimum. Elle approcha son visage de son corps et effleurant à peine le milieu du cou de l'inconnu avec sa lèvre inférieur (truc qu'elle avait vue dans un film à l'eau de rose), finit par approcher son visage près du siens.

-Alors je vais te dire une chose, ce que tu as fais tout à l'heure était très déplacé, tu t'es donné l'aire très mal élevé, ce qui déshonorerait tes parents. Tes pulsions de nymphomane tu peux te les garder pour quelqu'un d'autre. Dit-elle d'un ton ferme avec les sourcils froncés. Sentant le prisonnier remuer sous elle, la jeune femme recourba les mollets pour enligner ses pieds près du trésor du joli monsieur. Prouvant ainsi qu'elle était en position de pouvoir et que ce n'était pas le moment de tenter de se débattre. En fait elle adorait se sentir aussi puissante, la mercenaire du moment aurait laisser échapper un «Muahahahaha!» théâtral, mais c'était loin d'être le moment adéquat et elle avait besoin de tout son calme pour demeurer convaincante. S'approchant encore un peu du garçon elle murmura avec un fort accent de son pays.
-Enfin bref ,tout ça je le fais dans un seul but... elle planta son regard dans les yeux beaucoup trop claire du japonais pendant un bref instant, puis se redressa d'un coup. «C'est pour récupérer mes affaires que t'as gardé enfermées dans ta chambres!»
Elle cligna de l'œil et sourit comme si elle avait fais la meilleure mise en scène de tout les temps. Relâchant sa prise et faisant glisser ses jambes de chaque côté du garçon encore une fois, la petite abaissa sa garde et s'ébouriffa les cheveux. Se tapant la tête ,réalisant qu'elle avait oublié quelque chose, elle conclu tout sourire:

«En passant moi c'est Kei, Kei Haruka!»

Contre toutes attentes le japonais pris une pose typiquement homosexuel, au plus grand étonnement de Kei, la supliant de ne pas le violer ,expliquant qu'il avait lui aussi des sentiments. Décidément les gens d'ici était bizarre, comme si une fille de sa stature pouvait songer à l'agresser. Elle aurait répliqué, mais il ne lui en laissa pas le loisir. D'un coup ,il se redressa, laissant glisser la petite nymphette sur ses cuisses.

-Écoute gamine, tu me fais des reproches, mais tu devrais te regarder avant de parler. Tu dis que j'ai été impoli et toi qu'est-ce que tu as été? Entré dans la chambre de quelqu'un sans s'annoncer, sauter sur son lit lorsqu'il dort, le regarder lorsqu'il est dans sa douche, lui sauter dessus et croire qu'il est entre tes mains, je dois dire alors que tu es tout aussi impolie que moi. Insulté, l'adolescente l'affligea d'un regard noir, ce type n'avait pas le droit de lui parler de la sorte. C'était lui après tout qui l'avait coincé contre le mur, un peu plutôt.
-Oh ça va ,j'pouvais pas savoir que je m'étais trompé de côté. Dit-elle en gonflant les joues. Le jeune homme se releva, la contraignant à tomber sur le sol et il exigea de récupérer ses lunettes. Elle soupira et bondit d'un coup sur le sol humide et faillit perdre pied. Secouant ses vêtements pour faire bonne figure, la petite nymphette marcha d'un pas nonchalant et attrapa les verres de son colocataire. De façon désinvolte, elle ébouriffa encore une fois ses cheveux cours et revint au près de l'autre mec, qui avait réarrangé sa tenue, de manière un peu plus présentable. Bon il fallait dire que tout ça c'était un peu de sa faute. Il se prénommait Kyokuchou, c'était un nom beaucoup trop long pour rien d'après elle, un diminutif devrait s'ajouter. Lui faisant dos, il ramassait ses éléments de toilettes ,exposant son dos coloré par la chute. Se mordillant la lèvre Kei ressentie un brin de culpabilité. C'était la première fois qu'elle était aussi «violente» avec quelqu'un, elle se maudissait d'avoir donner ce genre de première impression. Perdue dans ses pensés ,elle n'avait même pas remarqué que l'échalote c'était déplacé jusqu'à la porte de chambre.
-Alors tu viens? T'es valises ne vont pas bouger toutes seules.... Sursautant Kei rougit légèrement et vint appuyer son pouce sur ses dents supérieurs, soudainement songeuse, elle le suivit d'un aire contrit sans piper mots.

Une fois entré dans la pièce le grand type ferma la porte et elle se dirigea sans vraiment réfléchir près de ses valises, fixant toujours le dos de sa victime. Debout aux beau milieu de ses bagages, elle avait l'aire complètement ailleurs.

-Gomen... murmura-t-elle de façon peu audible. Il ne portait plus aucune attention à son existence, s'habillant rapidement comme si elle s'était envolé. Elle se remémora soudain les rocheuse près de sa maison en Irlande et les moutons qui broutaient l'herbe sous l'œil attentif des chiens de berger. L'eurasienne comprit alors qu'elle ne connaissait personne ici, sauf le garçon qu'elle avait tout simplement attaqué. Si il lui arrivait un pépin, elle n'avait aucune référence ,ses grands-parents maternelle ne voudrait sans doute rien savoir d'elle et ses parents était beaucoup trop loin pour intervenir maintenant. C'était sans doute la fatigue qui la faisait réfléchir de façon aussi pessimiste ou le mal du pays peut-être.
-Quoi? Tu m'as déjà vu nu.. Alors qu'est-ce que sa peut faire que je me changes devant toi? Réalisant soudain que son aire lunatique c'était figé sur le corps de Kyokuchou, elle laissa échapper un petit hoquet de surprise. Elle fit un petit rire nerveux saccadé, comprenant que le garçon devait la prendre pour une voyeuse. Ses grand yeux se bridèrent un peu plus et le petit rire se transforma en un éclat de rire franc, à ce moment personne n'aurait pus nier ses origines japonaises. Empoignant sa guitare d'une main faible à cause du fou rire qui la secouait encore, la petite tentait de reprendre son calme.
-Oui c'est bon on a comprit le principe, mais décoince un peu, on dirait que t'as un parapluie prit dans le cul avec ton aire antipathique. L'allure enfantine de la fille enlevait toute malice de la phrase prononcée. Ce n'était qu'une remarque d'adolescente assoiffé de se racheter de façon maladroite. Elle baissa les yeux au sol et entreprit de ramasser un par un ses bagages.

C'était une vision assez cocasse lorsque l'on s'attardait sur ce petit bout de vie surchargé de valises et tentant de se montrer forte. Soufflant sur sa frange qui avait choisi ce moment pour venir lui barrer la vue, elle donna un coup de hanche sur l'un des sacs pour le réajuster.
-Dis tu as faim? J'ai envie de manger un truc plus consistant que des gâteaux. Gêne toi pas ,c'est moi qui offre, on pourrait commander un truc non? Ou on peut aller directement dans un resto... M'enfin c'est toi qui connait le coin ,alors réfléchis à un endroit! Je reviens dans quelques minutes. Emmenant toute ses affaires, Kei trouva le moyen d'ouvrir d'une main la porte de la salle de bain et s'y engagea en direction de sa chambre. Le sol était encore humide, mais bien sur elle n'y accorda aucune attention. Avançant d'un pas beaucoup trop décidé ,elle perdit pied et se renversa sur le dos, dans un fracas de guitare. Une douleur lancinante la pris à la fesses gauches, mais elle s'en foutait, une seule chose la préoccupait, son instrument, ce serait la fin de la vie s'il était abimé! Abandonnant toutes les valises sur le sol, la gamine aux cheveux mauves se précipita sur l'étui et l'ouvrit avec beaucoup d'appréhension. Elle se saisit du manche à première vue toujours intacte et enfila la ganse, elle laissa doucement glisser ses doigts sur les cordes, qui laissèrent échapper un son presque harmonieux, elle était un peu désaccordée, mais rien de bien inquiétant. Elle souffla rassuré et remballa toutes ses affaires, se levant doucement. Elle aurait surement un très gros bleus sur le derrière, mais elle était très endurante ,rien de quoi s'énerver. Finalement elle entra du côté féminin de la chambre et déposa toute ses choses sur le sol. L'irlandaise jeta un regard circulaires sur la pièce et opta pour s'installer sur un lit près de la fenêtre. Elle fit glisser ses valises jusqu'au pied du matelas et entreprit de fouiller son sac à dos à la recherche de son porte feuille. Fronçant les sourcils, elle vida son bagage sur le lit et ramassa une pair de lunette soleil, son porte feuilles, quelques truc inutiles et les clefs de sa chambre, pour ensuite les déposer là ou ils étaient au préalable.

Elle passa l'une des ganses sur son épaules et barra la porte de la pièce de l'intérieur. Laissant tout son bordel sur le lit ,elle reprit la direction de la salle de bain. Elle marcha d'un pas léger sur le dallage, pour finalement constaté qu'il était presque entièrement sec. La petite nymphette plissa le nez de découragement et s'arrêta devant la porte qui la séparait du côté masculin. Cette fois, elle prit la précaution de cogner, pour ne pas froisser son colocataire. Au bout de quelques secondes, la porte s'ouvrit. Elle se précipita à l'intérieur tout sourire et se planta devant le grand type.
-Alors t'as pensé à quelque chose de bien? T'as envie d'aller manger un truc? Dit-elle en gesticulant beaucoup. La jeune femme espérait une relation amicale avec lui, elle n'avait jamais vraiment eu besoin de s'investir à ce point dans le but d'établir un bon contacte.